Czesław Czyński, Punar Bhava - Le Triomphe de l'occultisme

Czesław Czyński - Punar Bhava
Gérard Encausse - Papus
André Gilevitsch - Gilewicz
l'Ange Tutélaire
Une Sortie Astrale



Triomphe de l'occultisme
Czesław Czyński

Mysteria 1er Volume, 1re Année, No 3 (Mars 1913)



Depuis quelque temps, la Presse publie des prédictions sur l'état actuel de la guerre dans les États Balkaniques. La prédiction du Dr Desjardins de Régla, publiée dans le Journal du Magnétisme et du Psychisme expérimental, de Durville, est renversante. Nous aussi nous sommes en mesure de publier les prédictions de notre ami Punar Bhava (Czynski), en 1909, au mois de décembre et publiées dans les grands journaux de Russie, dans le Novoie Wremie, Birz Wied et autres.
Ces prédictions, réunies en 1910, sont publiées dans une brochure qui fait partie de la Bibliothèque Martiniste à Pétersbourg et qui est devant nous. Nous envoyons nos lecteurs russes à cette brochure intitulée Sbornik Predskazanii (1910-11-12.)
Nous y relatons ce qui suit: «C'est avec une vive inquiétude que je porte mes regards sur l'Autriche, où les Slaves, oppressés et poursuivis, appellent l'appui de la Russie, alors en butte à des intrigues des cabinets de Berlin et de Vienne. Mais l'idée slave oblige le ministre des Affaires Étrangères à Pétersbourg à prendre parti pour les opprimés. L'armée russe est prête pour le combat, et la guerre pourrait bien éclater. La Russie ne comptant (en 1909) sur aucun allié se trouve inopinément (en 1912) appuyée par les cabinets de Londres et de Paris, tandis que le cabinet de Rome hésite dans ses décisions. Le succès de la politique de l'ancien ministre Izwolski à Constantinople est assuré.
Les intrigues de l'Allemagne préparent la révolution en Turquie, soulèvent l'Égypte contre l'Angleterre, produisent l'explosion des événements politiques en Thessalie, Macédoine et en Turquie. Déclaration de la guerre par la Bulgarie, la Serbie; elle suscite les événements en Roumanie, et ses velléités de guerre font rechercher à la Grèce l'appui de la Russie par lequel les Hellènes remportent des victoires éclatantes dans la guerre déclarée à la Turquie; mais en même temps l'Allemagne, par sa fausse politique, prévient et arrête la guerre européenne.
Des nouveaux traités changent la carte de l'Europe. L'Autriche recherche l'alliance de la Russie et lui rend la suprématie sur les États Balkaniques. Frappée de cécité, elle ne voit pas que son existence dépend de bonnes relations avec les Slaves, hypnotisée par le malin cabinet de Berlin, elle s'arrête en chemin malgré les lois de l'Astral que je lui avais communiquées en 1888 et perd totalement son prestige en Orient. La Serbie, persiflant l'Autriche, s'abstient prudemment de la guerre. Découragée par la Russie, elle s'inquiète de la conduite du Tsar Ferdinand qui, agrandissant son pays au détriment de sa voisine, songe au trône de Serbie pour son fils. La diplomatie russe arrêtera les convoitises du génial diplomate de Sofia, à qui j'avais prédit, en 1888, son titre de Roi. (Figaro, mars 907.)
La Bulgarie, brave et audacieuse, appuyée par l'Allemagne, l'Autriche et la Russie, conquerra la Macédoine, soulèvera la Thessalie. Le Tsar Ferdinand remportera des victoires éclatantes.
Passage des escadres de guerre par les Dardanelles, L'Angleterre fortifie Malte et Gibraltar, envoie sa flotte dans la Méditerranée.
Victoire de la diplomatie russe sur l'Autriche; la Russie a enfin saisi que les clés de Constantinople étaient à Athènes et pas à Berlin, ni Vienne, ni Londres.»
Voici l'abrégé des prédictions réalisées sur les événements actuels dans les États Balkaniques. Il y en a encore d'autres déjà réalisées, mais qui ne sont pas en rapport avec la guerre actuelle et qui feront un article à part. Nos lecteurs pourront de ce petit résumé des faits accomplis, tirer les conclusions pour l'enquête faite dans le Journal du Magnètisme: «Peut-on prédire l'avenir».

PUNAR-BHAVA (Czynski).



Triomphe de l'occultisme

Mysteria 2e Volume, 1re Année, No 6 (Juin 1913)





Une sortie astrale

Nos lecteurs se rappelleront que, dans le 86e volume de l'Initiation, nous avons publié l'article de notre ami intitulé Triomphe de l'occultisme, dans lequel l'auteur nous cite des faits, rien que des faits, produit d'une laborieuse sortie astrale dont la véracité et la réalité surprit les savants et enthousiasma des millions de lecteurs en Russie, les disposa à l'étude des sciences occultes. Cette sortie fut la cause de l'effusion de nos idées en Russie qui compte aujourd'hui des centaines de centres d'occultistes et de martinistes. Le chef de l'Illuminisme en Russie, comme l'appelle notre ami le docteur Hermes Frosini, nous avait promis une description de ce voyage unique dans les zones. Nous le publions aujourd'hui. (N. D. L. D.).


Deux professions sont ingrates. Celle de prophète et celle de médium.
Notre ami Punar Bhava a eu le singulier honneur de réunir en lui ces deux sources de tous les ennuis.
Mais c'est un courageux. Il a tenu tête à tous les orages et aujourd'hui on est obligé de s'incliner devant la réalité de ses visions astrales.
Aurons-nous la guerre européenne au Printemps? C'est encore le secret des dieux de la Diplomatie et des Etats-Majors.
Ce qui est vrai c'est que les clichés de guerre sont «TRÈS VIVANTS» en astral.
Voilà tout ce que peut dire le voyant. Aussi les critiques auront beau jeu si les clichés ne se réalisent pas. Laissons dire les critiques ignorants et dans ce cas bénissons le ciel qui aura reculé des horreurs sans nom.
Les mystères de la Science Astrale sont terribles et profonds. Mais il faut connaître les éléments de cette science pour pouvoir comprendre et commenter la devise de tout art fatidique:

Astra INCLINANT non NECESSITANT.

Papus.


«Dans le numéro 293 de la Gazette de Pètersbourg, la Rédaction invitait à un tournoi scientifique les spirites, les nombreuses sociétés téosophiques les sociétés psychiques, les adeptes, les sorciers et enfin les mages (sic) où tels, en les défiant de désigner le lieu où s'était réfugié Gilevitsch, le meurtrier de la rue Lestchokoff, à Pétersbourg.
Aucun ne répondit au défi jeté à la science, personne ne voulut se compromettre ou compromettre la science; personne des «mages» n'y put et pour cause... Tout à coup, un chevalier à la visière baissée entre en lice; reste inconnu jusqu'à la fin du combat. C'était le chef de l'Illuminisme en Russie, Punar-Bhava Czynski, élève de l'éminent Papus, le chef visible de l'occultisme contemporain.
Notre psychiste avait envoyé à la rédaction de la Gazette de Saint-Pétersbourg le communiqué suivant, résultat de l'opération magique à la date du 26 octobre, quatre jours après le défi, contre récépissé de poste n° 16. La Gazette ne publia «que les choses qu'elle a cru «bonnes»? dans le numéro 295, à la date du 27 octobre, auquel nous renvoyons nos lecteurs. Quant à nous, nous publions en entier ce travail magnifique; promettant à nos lecteurs un article spécial promis par le magiste russe.
Voici la teneur du communiqué adressé à la Gazette de Saint-Pétersbourg:
Dites aux curieux intéressés à l'affaire Gilevitsch que, lui vivant, ne rentrera pas en Russie et n'y sera pas retrouvé. Dites-leur qu'on le cherche inutilement à Moscou, Kieft, Odessa, Constantinople, en Grèce, Serbie, car il vient de passer en Allemagne. Il est en France, qu'il parcourt dans toutes les directions et se dirige vers le Havre avec l'idée de s'embarquer pour l'Amérique du Sud. Dites-leur que le cadavre du Letschoukoff Pereulok ne sera reconnu que dans le courant de deux mois.
On sera surpris d'y reconnaître les restes d'une personne connue. Dites-leur enfin que le frère de Gilevitsch, emprisonné pour complicité, est innocent du crime imputé à son frère...
A la date du 31 octobre, le Journal Hérold, allemand, publia que, quatre jours après le communiqué du magiste. Le meilleur employé de police, Kouncevicz, partit pour la France; que la police de l'Amérique promit son concours, tandis que le directeur de la police secrète de Pétersbourg suivait les traces du fugitif à Constantinople...
Deux mois après les révélations de Punar-Bhava une correspondance de Paris, publiée par le Novoie Wremie, dans les numéros 12/24, 12/25, nous apprend que le fugitif Gilevitsch fut reconnu à Paris, son arrestation imminente, mais grâce aux chicanes des autorités judiciaires et à l'indolence du chef de Sûreté de Paris, qu'il put s'échapper encore une fois et disparaître... et donner encore une fois raison au magiste.»
Voici les faits mis au point, indéniables, authentiques, irréfutables, qui convainquirent des millions de sceptiques les plus acharnés, les diffamateurs de la Science et de ses modestes adeptes.

«Le journal de Saint-Pétersbourg.»
(Chef rédacteur, W. Ciecowski.)

Dans le même journal nous lisons l'article de notre magiste promis à la rédaction, à la date du 15 décembre, à la veille de l'arrestation de Gilevitsch, où l'œuvre de Punar-Bhava reçoit sa légitime récompense. Il avait bien vu!




Czesław Czyński
II

Pour réaliser ce périlleux voyage, dans les sphères, l'élève doit extérioriser son astral, sa vie, il doit se réparer de son enveloppe physique, son corps, et les diriger tous les deux par la volonté de son être psychique, par la puissance de son âme! C'est au grand Architecte qu'il confie son âme, son cœur, sa vie; c'est aux soins de son «esprit familier» de son ange tutélaire qu'il redevra sa réincarnation au retour de ses voyages dans le plan contigu au nôtre dans les plans supérieurs de la terre. L'adepte, par la force de sa volonté psychique, avec l'appui de l'Inconscient supérieur, dirigera son fougeux coursier: l'Astral. Qu'il veille, un rien suffira à rompre le fil qui l'attache au plan inférieur, à la Terre. Méfiez-vous, les étudiants en occultisme, de tels voyages, vous risquez la vie, si vous n'êtes-pas avancés dans les problèmes troublants de l'Au-delà!
Vendredi, onze heures du soir ! Jour de nos communications, de nos entretiens sublimes...
Dans le cabinet magique, temple clos pour les profanes, étendu sur un lit isolé par des tapis de laine sur une peau d'ours, l'adepte, la main posée sur le Pentacle, appelle, par sa fervente prière ses entités tutélaires... Il les attend, les yeux fixés sur le grand Christ!... Son visage transfiguré les entend, oui, il les voit; il ne craint plus rien, il n'est plus seul... Il va alors produire l'état nécessaire pour pouvoir rejeter l'enveloppe humaine, mourir, s'en aller dans les ténèbres ou dans la lumière, y séjourner, puis redescendre, revivre, ressusciter. Tout dépend de sa puissance psychique, de la force de l'Inconscient supérieur dont les sages conseils il perceptera...
L'adepte semble être sans vie !... Dans un siège non isolé, placé à côté, veille son ami le psychurgue; s'est son frère de souffrances, c'est le seul témoin initié aux pratiques de l'astralisé; avec anxiété, le psychurgue surveille le pouls, frictionne ce corps cadavérique, insuffle l'air dans les poumons; c'est à ce gardien, sublime ami, que l'adepte a confié sa vie physique. Ah! croyez-moi, l'astralisé sera en sûreté, son ami veille; le dévouement, le sacrifice personnifié à ses côtés. Heureux qui possède un ami comme celui-ci, encore plus heureux l'élève-ami qui sut gagner la confiance sublime de l'adepte. Leur amitié, c'est pour la vie; elle subsistera au delà de la mort puisqu'elle est la continuation de l'amour transcendal; cette amitié vient de l'éternité, retournera dans l'éternité.
Quels sont ces instruments psychiques sur la table? Quel est leur rôle dans cette cérémonie magique ?
Cette question doit rester sans réponse, même pour les étudiants de la Science..., n'étant pas encore assez hommes pour être initiés dans les mystères de la Nature vivante.
Regardez le psychurgue... Il prend un de ces instruments... Il a déposé un baiser pieux sur l'objet qui reflète déjà la vie physique de son décorporé! Lentement il se lève... examine minutieusement les autres pièces éparses sur la table... Il se concentre... tourne ses regard vers l'Orient... fixe ses yeux sur le Pentacle... Il attend, l'âme embrasée par une prière magique... Il croit percevoir, lui, à son tour, l'approche des entités favorables. Des craquements, des bruits, des soulèvements d'objets ont manifesté le passage des élémentaux! Il est temps! Le dévoué gardien dépose le sublime baiser d'amour sur le front du décorporé, s'agenouille invoquant dans un souffle le nom de celui qu'il n'ose pas nommer... Il appuie un point du centre nerveux situé sur la poitrine de l'adepte... L'opération magique commence, l'adepte extériorise sa vie!
Sublime tableau pour un initié! pour le seul admis dans ce sanctuaire de la résidence des dieux... Le corps astral du désincarné obéit à la jonction de l'adepte, s'élance vers les sphères célestes, appelé par les âmes désincarnées, il veut briser tous les liens qui le relient à la terre, il fuit ce corps cadavérique, sa prison! Il tend vers elles les célestes sœurs ses mains garrottées par la volonté de l'âme de l'adepte! Une lutte eut lieu dans les plans; le magiste reste vainqueur; l'astral doit plier, il doit obéir; ce courier fougueux doit exécuter les commandements de son maître; doit être intermédiaire de cette force vivante qui lui fera entendre plus souvent que voir les clichés sculptés dans l'atmosphère. L'Élémental supérieur, âme vivante, lui communiquera directement les tableaux désirés par son maître, cet élémental-âme lui soufflera la totalité de ce qu'elle peut savoir sur la question qui occupe le maître-médium étreint parles mains de la mort physique; cet élémental-âme appellera l'inconscient supérieur du «Désincarné» et par l'intermédiaire de l'Astral supérieur produira sur l'astral inférieur un déroulement instanné de tout ce qui concerne l'explication du sujet relatif à la question Gilevicz.
L'adepte recueilli perçoit les communications appelées par son désir d'être édifié sur le criminel malheureux. Tout à coup, un spectacle arrête ses résolutions, il voit une nuée couvrir les horizons des sphères! Quelles vociférations percent dans les plans! Que veut dire cet arrêt des élémentaux? Hélas, c'est le passage des serviteurs des mages noirs, ce sont les larves des suicidés, les élémentaires à la poursuite des aliments fluidiques... Un choc! Les mages noirs ricanant moussent l'Inconscient supérieur de l'adepte... Il devra subir les conséquences de cette astralisation.
L'adepte est audacieux, il a compris. A son tour il formera à son gré cet état mixte dans lequel il jouira simultanément de ses facultés fluidiques et physiques; il accepte le défi des mages noirs si puissants sur la masse des mortels communs! Ce combat ne sera pas livré pour la première fois... l'adepte devant, tout oser! Le péril est grand, dans ce jeu il n'y a pas de merci! C'est la lutte entre deux mondes diamétralement opposés! Se travestir pour paraître au milieu de ses ennemis, c'est la preuve de la plus grande habileté de l'adepte, qui, par ses exercices continuels, peut se placer instantanément dans l'état mixte d'extériorisation qui ne demande pas d'engagement complet, apparaissant aux yeux de ses ennemis après avoir paralysé leurs machinations.
Mais, chers frères, sachez que dans cet état mixte l'Inconscient supérieur vous quittera; la direction de votre conduite sera confiée à votre mental! Ce directeur disparu, l'astral inférieur n'est guidé que par le subconscient. Veille alors, cher psychurgue, veille sur ce corps qui peut être ravi de son lien fluidique soit par mégarde des élémentaires ou par la méchanceté des ennemis... les mages noirs! Veille, toi veilleur de la vie, car si l'astral n'aura pas-su venir se loger après sa rentrée, ton ami vivra sans doute, mais sa parcelle divine, l'intelligence, la volonté, les qualités morales n'y seront plus. Veille, cher prêtre, veille, car ton «protégé» que tu aimes jusqu'à l'immolation peut devenir un crétin, un idiot où un abruti! veille, veille, ô cher ami, armé de l'épée flamboyante.....
Le cortège des entités sataniques a disparu dans les espaces, l'aigle les a mis en déroute.
Le Génie tutélaire fit brusquement son apparition. Pour lui il n'y a pas d'obstacles matériels, rien n'arrêtera l'essor de l'aigle victorieux! Rien n'obscurcira désormais la clairvoyance, la clairaudiencede l'adepte.
Mais il y a encore des entités sataniques, des larves des élémentaires qui barrent le chemin à l'aigle; ces forces en déroute voudront détruire l'enveloppe humaine... Une lutte s'engage... Qui triomphera?
L'Inconscient supérieur ne se manifeste pas, les agents de l'astral inférieur obéiront à l'être psychique subconscient. Le subconscient travaille suivant les prescriptions mentales de l'adepte toujours en éveil. L'astral obéissant se rend à la prison à Pétersbourg où souffre Constantin, le malheureux frère de Gilevitsch... Dans l'émouvante communication des deux entités astrales: celui de l'adepte reçoit la confession de l'astral de Constantin plongé dans le sommeil qui, ayant senti l'approche, s'en fut à sa rencontre; c'est dans cette ouverture d'âmes que l'astral apprend l'innocence de l'inculpé et grave les preuves dans son atmosphère fluidique, pour que l'adepte puisse la lire. Ne craignez pas que le compte rendu soit inexact, non, les caractères sont ineffaçables.
Mais quelles sont ces ombres qui s'interposent entre les élémentaux de Constantin et celui de l'adepte? Leurs formes diffuses commencent à se masser... Puis l'entité astrale se produit. Qui est cette forme? C'est l'astral de la victime du Lestcokoff Pereulok. Obéissant à l'injonction du magiste, elle se matérialise. Mais cette figure n'est pas celle qui répondait au signalement donné par la police. C'est un étranger dont-le nom sera récognosqué dans deux mois... La forme s'évanouit... La mort se pose sur le front pâle de Constantin; son astral rejoignit l'enveloppe.
Troublé par ces découvertes, le subconscient imprima à l'astral de suivre les traces de Gilevitsch; il voudrait le ramener pour délivrer Constantin du supplice et de la mort!
Hélas! Le subconscient se trouve sous l'influence du mental, qui reflète les suggestions fournies par la lecture des journaux! L'astral obéit quand même à l'impulsion, prend son essor avec une vélocité vertigineuse, se transporte à Kieff, de là à Moscou; d'où il court à Odessa, passe la mer, entre à Constantinople, revient sur ses pas, plane sur Sofia, entre en curieux au palais, pénètre les pensées intimes du génial Ferdinand, jette l'effroi dans l'appartement de la reine, s'esquive en polisson, reprend le chemin de Belgrade, où il perçoit le cliché sanglant; s'élève sur Salonique où la révolte se prépare, plane sur la Méditerranée, se trouve à Athènes, entre chez sa vieille connaissance le roi des Hellènes, le calme, lui infuse l'assurance que son trône ne chancellera pas; au contraire, qu'il prospérera... Le bavard connaît son maître qui lui permet de temps en temps ces escapades...
Le subconscient a essuyé une défaite, de Gilevitsch point de traces...
Confus d'avoir ajouté foi à l'injonction de son esprit humain, incorrigible dans son opiniâtreté, il somme l'Astral de se transporter en Egypte où, selon les dernières nouvelles, Gilevitsch aurait dû chercher son refuge.
Le vagabond y court, puisqu'on lui a intime l'ordre, mais ses recherches restèrent infructueuses; Gilevitsch n'a jamais été en Egypte!
Le subconscient capitule... l'adepte devient perplexe ...
Tout à coup, ô grâce des Invisibles, le Maître apparaît! Lui, le Génie supérieur; l'Ange tutélaire; l'Aigle!
Ses regards se fixèrent sur l'adepte, un sourire illuminait ses traits divins, sa majesté répandait des effluves de tendresse.
— Tu es toujours trop arbitraire, mon cher Punar, dit-il de sa voix fluidique.
Mon Inconscient supérieur se prosternait devant le Maître.
— Vois les dangers que tu as courus. Entouré des cohortes ennemies, audacieux, tu oubliais tes frères souffrants sur la Terre! Tu n'as pas perçu l'attaque des plans vampiriques. Enfant! Hâte-toi, rentre à Pétersbourg!! Rentre incontinent!!!
Humilié, je me taisais... Nulle velléité de désobéissance aux ordres précis de l'Aigle! Mon mental voulut me pousser à la révolte.
— Et tu dois quitter le chemin de l'Orient, chuchuchota-t-il, de cet Orient divin où t'appellent toutes tes aspirations?
— Tais-toi, tentateur!
— Vers l'Orient majestueux, vers le berceau de la Science du Bien et du Mal, vers les temples des sciences sacrées où t'attendent les Maîtres?
— A page!!
— Où tu dois recevoir le baptême du Vrai, du Beau, de l'Infini!
— Maître! Maître, mien, exauce mes vœux, pour la dernière fois!
L'oeil royal du Maître s'assombrit...
Je me voilai la tête, m'inclinant devant la volonté suprême; enlevé sur les fluides éthériques, je reprenais le chemin de Pétersbourg...

III

Descendu dans mon domicile terrestre, je m'approche vers mon corps physique.
Quel étrange spectacle frappa mes yeux! Invisible je me considère...
Le psychurgue, anxieux, compte les battements du pouls, ausculte le cœur, pourvoit par des respirations artificielles au travail des poumons, veut rappeler à la vie ce corps inanimé! J'entends ses invocations magiques; il prononce le mantran contre l'envahissement des cohortes des larves!
— Comment, Punar, ton pouls ne bat pas encore? Ton cœur ne fonctionne-t-il plus? Punar, mon maître chéri, Punar, Punar, réveille-toi. Ne me fais pas désespérer! Tu me fais souffrir de par tes souffrances! Punar! O moi le malheureux, indigne de cette tâche. Des sanglots coupaient sa douleur; un extrême désespoir s'empara de ce cœur noble, son âme exquise fit un dernier effort... Il tombe à genoux..., réclame l'intervention divine...
— Frère chéri, mien, lui soufflai-je... déposant le baiser au front.
Il le sentit... Un cri d'allégresse, un soupir de soulagement; et le cri de joie retentit; répété parles entités sympathiques...
Mon Maître à l'œil royal apparut, silencieux dans sa grandeur, il me fixait.
je le compris. Je compris alors la portée de ses ordres: Pourtant j'avais hésité un instant. Ce messager des dieux a souffert de la seconde de mon irréflexion néfaste, je ne le compris que trop tard! Qu'est-ce qui s'était passé dans l'intervalle de mon extériorisation?
Mon corps était entouré d'un amas de larves, des masses d'élémentaux de provenance autant humaine qu'animales, végétales! Ces hominicules, produit des forces psychiques inférieures du plan terrestre, lancées par les pensées vivantes des mortels ennemis de même que celles du plan astral inférieur, ces hominicules créeront les mondes futurs!
Le Maître prit la parole; je l'écoutai dans un silence religieux!
— Punar! Ces mondes immondes que tu regardes avec tant d'effroi et dégoût s'insinuent facilement dans le corps astral comme dans l'enveloppe physique.
Elles fascinent les personnes inexpérimentées qui les approchent de trop près, elles sont à la fois germes morbides pour l'âme et pour les corps astraux fluidiques, ils servent d'instruments aux forces humaines ainsi qu'astrales des plans inférieurs, c'est l'arme des mages noirs et le produit des imprécations humaines. Malheur; trois fois malheur à celui qui les emploie! 0 wai; o wai! Damnés pour l'éternité des temps, les pourvoyeurs homicides des instruments intelligents de leur volonté!
— O wai, o wai, damnés les pourvoyeux homicides, répétai-je inconsciemment...
— Les élémentaux, continua mon Maître, ennemis des humains qui ne savent pas les dominer, guettent le moment pour s'insinuer dans l'enveloppe terrestre, profitant de l'état passif du sujet pour les livrer ensuite au courant vorace de la vie, ou bien les dépouiller eux-mêmes d'énergie vitale.
J'écoutais dans un religieux silence, je buvais les paroles du Maître qui, durant cette exorte, jetait de temps en temps un coup d'œil sur mon enveloppe humaine, accompagnant de gestes magiques. Le psychurgue veillait sur le dépôt confié à ses soins.
— Ce véritable vampirisme s'effectue aussi dans les organismes des souffrants moralement, leur état psychique forme une condition propice à l'invasion des peuples de l'astral, passif, par leur accablement. Ne te laisse jamais abattre, ne désespère pas, lutte contre les attaques astrales et psychiques!
— Oui, reprit le Maître, tu comprendras pourquoi tant d'hommes intelligents voient sombrer leur raison dans les expériences aventureuses du dégagement conscient ou inconscient qui est encore plus dangereux, car il te rend plus facilement à la voracité des peuplades des plans de l'astral! Malheur aux orgueilleux qui se jouent des lois de la Nature, o wai, o wai!
La voix du Maître devint plus forte, ses regards se portaient vers le corps cadavérique. Sa main auguste traça un signe.
— Vois, audacieux, s'écria-t-il, ton corps est dans cet état!
— Pitié, pitié; mon Maître, sois clément!
— Soit! Tu avais agis sciemment... Tu te repens, tout repentir mérite indulgence; le pardon suivra tes œuvres...
Le Génie tourna ses yeux étincelants de puissance sur l'enveloppe, son geste exprimait des ordres pêremptoires, sa main droite traçait dans l'air ambiant le Signe...
Un bruit confus s'éleva, le cercle vicieux fantastique et grandiose s'évanouit, produisant un sifflement aigu. Les démons de l'astral furent vaincus. Dans cet effondrement je pus remarquer que quelques-uns de ces venimeux vampires jetèrent des effluves sur mon enveloppe terrestre; d'autres s'insinuèrent dans mon astral, et devaient y séjourner quelque temps. Dans un moment de lucidité j'avais compris les paroles de l'indulgence consentie par le Maître; ses paroles du prochain pardon résonnaient dans mon âme!
Touché de sa bonté paternelle je lui rendis l'acte, de grâces). Depuis je pus me convaincre de la réalité des opinions des occultistes écrivains comme les Bose, Lancelin, etc, qui, inspirés par les génies supérieurs, contribuèrent à éclairer les ténèbres planant sur ces mondes troublants. Que ce travail soit l'hommage dû à leur lucidité et à leur clairvoyance (Punar-Bhava). — Punar, tu trépasseras encore une fois dans les sphères; de nouveaux périls s'amoncelleront sur ton chemin. Ne dédaigne rien, dans l'astral rien n'est petit, ni négligeable; tout est grand et porte un monde en soi. Ne. l'oublie pas!
Chaque parole du Maître fut pour moi une révélation; recueilli, j'écoutais ses sages conseils.
— Enveloppé d'un manteau protecteur pour défier les messagers des bas-fonds, tu parcourras un pays de prodiges, aucun des potentats n'arrêtera ton essor; aucune cohorte ambulante ne te détournera de ton chemin. Ce manteau, c'est ta force, si tu le négliges, tu risques de succomber aux tentations du monde astral, tu perdras tes facultés, ne pouvant dans un moment donné recourir à la puissance de ta volonté, émoussée par les fluides contraires qui perceraient cette enceinte fluidique.
En parlant, mon Maître à l'œil royal, au visage céleste m'avait entouré des plis de son manteau fluidique; d'un geste il me désignait l'Ouest!
— Maître, bénis-moi!
— Que les Invisibles te gardent, mon enfant!

IV

A travers les plis du manteau magique saturé de fluides, je me vois transporté avec une vélocité vertigineuse à travers les espaces, rasant les villes engourdies, tranchant les villages endormis, croisant des entités qui se rendaient aux appels secrets des mages et couraient peut-être pour remplir les arrêts des forces cosmiques!
Mon Dieu, si je pouvais relater tout ce que percevaient mes regards!... Si je voulais entrer dans les cabinets des ministres; que de fautes j'aurais pu corriger! Si je.eur soufflais la paix, la concorde, la pitié, si je leur suggérais des actes de clémence qui appelleraient les bénédictions des peuples opprimés ! Et si j'arrêtais les pensées tristes des malheureux, les larmes des veuves, si je calmais les douleurs des malades!...
Et, porté sur les ailes des vents, massé sur moi-même, je me sentais heureux... je voulais presser toute l'humanité sur mon cœur, leur passer de mon bonheur! Oui ! c'est au nom du Grand-Tout que je prêcherai la fraternité universelle... Mais je ne l'ose pas, je ne puis enfreindre les ordres de mon Maître...
— Punar! Tu n'en as pas le droit!... Tu ne peux pas le désirer même; car penser au désir de changer les lois kosmiques, de vouloir faire du bien aux mondes, ce serait rompre l'harmonie céleste!
— Et la punition pour ces efforts séditieux ? 0 Maître?
— Le pardon de Dieu, car Il doit une récompense a celui qui pardonne.... enfant! Mais que demande la reconnaissance des mortels! As-tu oublié que le Grand Christ fut mort non seulement pour la rédemption des mondes, mais surtout pour avoir, devant Son Père, exprimé le désir de sauver l'humanité, ce qui est déjà une contradiction aux lois de Dieu!!
— Et notre Sauveur a expié la désobéissance sublime, sainte à Son Père!
— Sa peine fut en proportion de Sa Grandeur, il fut crucifié par les lois du Karma! Comme le Grand Christ, tout passera sur la Croix: Hommes, Races, Peuples, Humanités, Univers, rien ne résistera à la marche de l'inexorable Karma!
— Et Dieu ne voudra-t-il pas arrêter sa marche?
— Dieu ! Dieu, cher enfant, ne voudra pas se montrer mauvais architecte, Lui; l'intransigeant a formé le monde avec ses lois sages! Peut-il détruire, Lui, la Sagesse prévoyante, sa bâtisse? Ne donnerait-il pas prise à ceux qui nient même Son Existence?... Non; très cher, les lois sont immuables; personne ne pourra les changer! car Dieu lui-même ne le pourrait plus!
— Nous devons souffrir les souffrances auxquelles nous avons contribué nous-mêmes, expié ce que nous avions fauté.....
— Expier même les fautes, les crimes de vos aïeux? Qui! Pour que les humanités soient heureuses, aucun de leurs membres ne doit être criminel! Le mal fait à autrui est le fruit du mal qu'on lui avait causé. Aimez-vous les uns les autres; alors dans des millions de siècles l'humanité terrestre sera sœur du Grand Christ, enfant du Grand-Tout, plus que ça, l'humanité sera la divine fille de Dieu!
— Nous devons, Maître, éternellement souffrir; par ces peines nous expions nos fautes et celles d'autrui; nos souffrances épargneront celles de nos successeurs, de nos descendants, des peuples humains, des nations. Oui! nous souffrirons, nous appellerons la pénitence; nous nous immolerons pour les sauver, contribuer à la rédemption des mondes!
— Que Dieu t'entende, mon frère aimé!.... Jeté répète Dieu doit une récompense à celui qui pardonne!!
Le Maître disparut.....

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Enveloppé du manteau magique, je traversais les sphères; mes mains fluidiques pressaient mon front où le baiser dû Maître imprégné brillait comme une étoile, me servant de passe entre les foules toujours plus nombreuses de l'Astral. Les initiés se prosternaient devant le seing du Maître, les masses observaient tranquillement le passage de celui qui remplissait une mission karmique, contribuant à la grande gloire delà Vérité, de la Justice et de la Science.
Tout à coup je me sentis attiré vers ces régions immenses qui enveloppent immédiatement la terre, qui dorénavant devront être mon cercle d'action. Quelle est cette auguste figure toute rayonnante qui vient de me croiser? Que veulent dire ces acclamations, ces fanfares, cet enthousiasme des entités astrales? Pourquoi ce rayonnement sur leurs visages ravagés? Pourquoi ces pleurs de bonheur? O miracle, moi-même je me sens transfiguré. Mon âme éblouie chante: Hosanna!
Mon essor fut brusquement arrêté! Je reste plané dans les airs! J'écoute! Mon entendement est figé! Une voix suave, douce, retentit en mon âme ! «Je suis venu au monde pour en tirer la lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure point dans les ténèbres; et si quelqu'un entend mes paroles et ne les croit pas, je ne le juge point; car je ne suis point venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde.»
Dans cette personne je reconnus le cliché astral de Celui qui, pour sauver le monde, était descendu aux enfers! dans l'Astral inférieur! Son passage est indéniable.
— «Celui qui me rejette, et ne reçoit point mes paroles, il a qui le juge; la parole que j'ai annoncée sera celle qui le jugera au dernier jour»... Mon âme écoutait, avide, les paroles du Seigneur, répercutées depuis la création des mondes. Ce n'était qu'il y a deux mille ans qu'elles ne furent entendues par la Terre!
Car je n'ai point parlé de moi-même; mais le Père qui m'a envoyé m'a prescrit ce que j'ai à dire et de quoi je dois parler: et je sais que son commandement est la vie éternelle! Les choses donc que je dis, je les dis comme mon Père me les a dites.»
La voix du Prophète divin s'évanouissait; se perdait dans le lointain... la musique céleste des sphères supérieures, produit des saintes pensées, jetait ses tons de divine mélodie dans les fonds de ces enfers comme espérance des fins de repentir des incarnés, et comme révélation au monde futur des réincarnés de la Terre.

...............

Ce lieu de pénitence sert aux désincarnés de classes d'études. Les livres dans lesquels ils puisent, ce sont les clichés astraux gravés autour dans l'atmosphère fluidique; c'est là où sont inscrits dans la langue divine les événements présents, passés, futurs, rien n'est celé aux regards des habitants de ces parages; tout devant leur servir d'instruction. C'est aussi de là d'où partent les calamités pour les individus comme pour les nations. C'est enfin là que Karma inscrit ses arrêts pour qu'ils puissent 'être lus par les voyants et par les prophètes.....
Ecoutez-moi, vous autres Mages, adeptes, entendez-moi prêtres de tous les cultes; comprenez-moi, fidèles et croyants, obéissons simplement et de bonne foi aux suggestions de l'Inconscient supérieur. Formons une chaîne indestructive où nos puissances réunies perceraient ces zones sans dangers pour pouvoir enrayer bien des fléaux ignorés par les hommes créés par leur ignorance; nous pourrions arrêter aussi de ce livre majestueux les catastrophes engendrées par l'insuffisance de la connaissance des pouvoirs humains, dépendant de notre volonté de les enrayer. Nous ne trangresserons pas les lois du Karma, car les avertissements y écrits ne sont pas encore nés sur la Terre, et, compris par nous, peuvent être suivis et éludés. La Providence est une Maria pour les mondes, hélas! aveugles, hélas! sourds jusqu'à la mort physique.
Comprenez-vous alors de quel pouvoir divin vous êtes dépositaires, ô humains? Et pourtant, vous ne voulez qu'écouter les suggestions de votre subconscient. Quelle erreur; quelle illusion, ce cerveau, cette raison humaine! Fou, qui s'y fie!
Je me sentais pousser en avant, mon essor me fit percer les sphères habitées de l'astral, et je pus avec plus de rapidité passer à l'accomplissement de ma mission.
Devant mes yeux je vis le chemin tracé de l'Allemagne, je me dirigai de ce coté. Dans mon silencieux parcours je fixais mes regards sur les villages où se jouaient bien des tragédies, dans les villes où se réfugiait le vice côtoyant la pureté; je revis fugitivement ma contrée qui me vit naître et souffrir dès l'enfance; Turzyneck où était mon berceau... Des larmes coulaient partout; et, dans le silence majestueux de la nuit, j'entendais venir des soupirs, des sourires, des imprécations ; des désirs se transformant en larves, des pensées portées par des élémentals; des masques hideux aux yeux féroces scintillaient dans les airs, des élémentaux immondes réfléchissaient sur les résolutions à prendre.
Ce spectacle aérien dévoilait à l'initié les événements d'en bas!
C'était l'expiation; c'était aussi la naissance procréée par le passé.
Pax vobiscum! prononçai-je, en faisant le signe magique sur les pays connus et chers à mes souvenirs de l'enfance. Le signe de la Rédemption fut répété par les entités astrales qui, par l'ordre du Maître, me servaient de gardiens.
Me voici à la frontière de la Russie à Alexandrovo. Invisible je descends sur la terre; j'examine l'atmosphère fluidique et je retrouve le cliché astral de Gilevitsch. Soucieux, j'examine cette ombre, elle commence à se matérialiser... Il y a quelque différence entre cette forme apparue et le fugitif: celui-ci était brun, tandis que l'autre était blond. Je le dévisage attentivement... Il était grimé... Son passage m'est connu; je suis à Berlin, où d'autres signes m'apprennent qu'il était accompagné dans sa fuite d'un compagnon, peut-être de son complice... Je me concentre, automatiquement mes regards se dirigent vers la Scandinavie...
Par l'effort de ma volonté je passe la mer, je me vois toucher Copenhague; de là je me sens transporté à Stockholm où des traces me guident à Abo. D'Abo je suis envoyé à Pétersbourg!
La lumière se fit: l'Inconscient supérieur me montrait la voie qu'avait prise le véritable meurtrier.
Après le crime consommé, il s'enfuit à Reivola; de là à Helsingfors en Finlande, prit le paquebot à Abo, se rendit à Stockholm; d'où il s'embarque pour Copenhague, et de là il passe en Allemagne viâ Stettin et parvient à se réunir avec André Gilevitsch. Berlin!
Je n'avais pas à me tromper; l'atmosphère fluidique reflétait leurs formes très distinctement.
J'entrai dans la capitale des Prussiens, à Berlin. Maudite ville. Lieu de réunion des sabbats, amalgamât des légions de larves suçant les organismes, engendrant la gangrène aux individus des vices les plus méprisés! insinuant dans les cerveaux déséquilibrés, morbides, les idées de la cruauté, de la haine et'des massacres! Pays condamné à disparaître en lâche, n'ayant pu vivre dans la paix des nations! Tu t'éteindras dans un spasme, détruite par les lois du Karma. Tu massacrais dès ton enfance; tu étais le cauchemar de toutes les nations; tu buvais le sang de tes fils; tu saccageais les pays des faibles, tu tirais orgueil de ta puissance; tu ricanais sur les lieux des bûchers où brûlaient tes victimes implorant ta pitié; Berlin! lieu de désespoir, de vengeance, de perdition, lieu de condamnation! Berlin, ville de vices ou de crimes, toi, usine de lâcheté et de perfidie, le moment approche. Prépare-toi à mourir!
Hélas! les derniers soubresauts de ton affreuse agonie seront encore une maudition pour les peuples de l'Europe assistant pour la dernière fois au spectacle que tu ménages... Encore, en expirant, tu vomiras un dernier sacrilège: Tu nieras Dieu!
Les peuples dirigés par les sombres chevaliers du Karma lanceront du feu et des flammes sur tes lieux; il ne restera que des cendres d'où renaîtront les nations libres, les chevaliers de la Croix, les Frères du Grand-Tout. Malheureux peuple prussien, tu n'es pas fautif des crimes de tes pairs, mais tu en es le complice tacite ; tu seras punis. Ecoute-moi, peuple humble; tu as encore le temps du repentir, Karma attendra les suites de mon avertissement; la patience de Dieu est grande, sa miséricorde infinie; Il permet à ses créatures de voir. Si tu ne te repens pas, les fléaux ne te ménageront pas, la rétribution des opprimés ne se fera pas attendre, leurs plaintes donnent naissance à des légions immesurables de vengeurs karmiques dont la devise flottera déployée sur les ailes du vent «Pour la liberté des opprimés», pour Dieu et notre droit!
Les traces imprimées par les fugitifs me guident vers la Belgique. A la frontière j'ai vu plaid, couvertures et cannes qu'ils y avaient, dans la précipitation de leur départ, oubliés. A Bruxelles, je vis l'hôtel de la Bourse où ils avaient passé la nuit. De la capitale de la Belgique, après un long conciliabule tenu par la revue des journaux, ils prirent le chemin de la France...
Mais quel est ce travestissement? L'homme complice, le meurtrier au visage de Sémite s'est jeté dans les robes de femme... Ils sont sur le territoire français..., touchent le sol des martyrs..., font des détours..., se rendent à Nancy..., réclament le courrier... Ils hésitent dans la direction à prendre... Après de longues délibérations ils prennent le chemin de Paris... Je les suivis... Après un moment de recueillement... leur résolution me fut dévoilée! Leur conduite dépendait de la réusssite des projets sanguinaires... De nouvelles victimes devaient tomber aux mains des misérables... «L'affaire à Liège, disait le Sémite, devra bientôt mûrir; nous pourrons alors entrer dans les fonds qui nous permettront de fuir cette satanée Europe et de passer en Amérique du Sud...»
Je me sentis arrêté!... Brusquement je me vois au Havre... transporté pendant mon recueillement... Que font-ils ici?... Les voilà sur la passerelle d'un grand transatlantique... Un agent de police les met en fuite... C'était une reconnaissance qui les avait poussés jusqu'ici... Momentanément ils étaient réfugiés à Paris... Mais leur projet était de se rendre en Amérique viâ Bordeaux.
Les autorités françaises, requises par la police russe, faisaient des efforts pour retrouver le «meurtrier», par acquit de conscience, convaincues que celui-ci se trouvait en Orient...
Les complices, assis, grimés au Café de la Paix. Devant eux un monceau de journaux russes, allemands, français... Fébrilement ils cherchent ce qui doit les intéresser! Maintes fois je les vis sourire, se montrer des entrefilets... Tout à coup, Gilevitsch devint sombre, le trouble se peint sur son visage... Ses regards se portent de mon côté... et il prononce les paroles suivantes : «Sais-tu, Louis, je ne sais pas ce que j'ai; un sentiment d'oppression m'a saisi... On dirait qu'il y a quelqu'un ici près de moi qui me guette, m'écoute... Non, je ne me laisserai pas prendre vivant... Toutes les preuves seraient contre moi... On me condamnerait à la déportation perpétuelle... Je préfère mourir... Jamais, entends-tu, jamais je ne rentrerai vivant en Russie.....»
Punar!... Il est temps de rejoindre ton enveloppe... Ta mission est terminée... L'Inconscient supérieur avait cette fois un docile pupille devant soi. La crainte d'encourir les reproches du Maître m'obligeait néanmoins de lui demander encore un moment de liberté.
— Je voudrais bien, dis-je, m'entretenir aveci'mes Frères à Paris?...
En ce moment je vis leurs formes apparaître et nous communiâmes avec l'Infini!
Soulevé par mes jeunes frères de l'Astral, je fus remporté dans le lieu de mon refuge terrestre à Pétersbourg...
Mon voyage avait duré cinq heures...
Le psychurgue averti m'attendait... Visible pour lui, je fus pressé sur son cœur... D'une voix entrecoupée par les sanglots d'amour, il me désignait, déjà moins troublé qu'à mon retour du Caire, mon enveloppe humaine! Ses yeux se posaient avec douceur sur mon corps fluidique qu'il percevait, ses gestes exprimaient tout le dévouement qu'il me portait; son sourire fraternel priait une réincarnation rapide. Tout dans son maintien signifiait néanmoins la crainte mal déguisée d'un malheur qui devait nous frapper... Mais je sentais que ses craintes procédaient de l'influence de mon Maître?
Et, de nouveau, ses regards se posaient sur mon corps physique que je ne considérais qu'avec chagrin, je la regardais cette enveloppe charnelle comme mon habit usé et démodé... Je ne voulais pas me mettre dans ces loques... Quel dégoût ressentis-je pour ce corps cadavérique... Non, non, jamais..... Lui, l'ami raisonnable, le psychurgue sanctifié; le gardien élu par les Invisibles comprit peut-être par intuition ma lutte intime... Il eut pitié de mes souffrances inouïes, de ma désespérance...
— Punar, commença-t-il de sa voix douce, persuasive, Punar! si tu savais, retenu au loin, combien j'étais tranquille dans l'attente de ton retour. Je savais que tu reviendrais assez tard; que ton voyage ordonné par ton Maître qui a confiance dans ton repentir ne te porterait pas cette fois préjudice, car je te savais protégé par le manteau du Maître! Il a eu confiance en toi!
— Cher frère, ami unique, gardien de ma vie terrestre, répliquai-je, rappelé à la triste réalité des choses humaines par la voix de mon disciple. Si tu savais comme c'est pénible de s'enfoncer dans ce fourreau nauséabond! Ah! cher mien, quand on contemplait dans les sphères, Dieu dans sa majestueuse lumière, quand on a lu les mystères des mondes et des cieux, quand on a éprouvé les délices de la présence des Invisibles... Ah! alors, il faut descendre! Ah! les affres de l'âme...
— Ne te torture pas, ne prolonge pas sciemment le moment de ta fusion, le Maître t'avait commandé de ménager ton corps: il doit te servir encore pour pouvoir exécuter les sentences des Invisibles! Où trouveras-tu un meilleur gîte si ce n'est dans la maison de ton serviteur? Sois pour lui le frère aîné, même son maître, mais garde ses services... Vois-tu, Punar, cet,instrument si faible est pourtant précieux...; il te sert...; ses fonctions te permettent de garantir ton astral contre les attaques...
Un calme se répandait dans mon être au fur et à mesure des paroles si persuasives de mon psychurgue... Il avait puissamment raison.
— Frère, ami, mentor, dis-je, à l'état mixte, d'où as-tu appris à parler si raisonnablement, ajoutai-je en souriant.
— Lui, les Maîtres! Ces messagers divins, toujours présents à nos bonnes comme à nos mauvaises pensées, veillent à l'accomplissement des lois de la Nature... Ces infiniment grands puisent dans les rsphères la science qu'ils nous chuchotent...
— Mais que nous ne voulons pas suivre de peur d'être blâmé par notre raison humaine, dit la voix du Subconscient, rentrant dans la possession de ses fonctions.
Je crus saisir chez mon psychurgue, à l'approche du Subconscient, quelque inquiétude.
— Punar, prononça-t-il vivement, approche, touche ce corps sans dégoût, ordonne-lui de te servir, ton fidèle domestique doit donc te servir!
Un ricanement se fit entendre, sinistre comme la désespérance!... Nous nous regardâmes avec angoisse.
— Ah!... ah!..., dit une voix moqueuse, approche donc, maître Punar, de ton corps nauséabond, touche avec répulsion cette carcasse..., pose ta main sur ce bras physique... ah! ah! ah!
— Le détenteur des droits sub-élémentaux ne pourra pas arrêter la loi de l'Absolu, jeta mon psychurgue! Va-t'en!
— Ah! ah! Regarde, Punar, ton corps est glacé, rigide; le pouls ne bat pas, la respiration nulle, le cœur refuse son service! Ah! ah! les fidèles services qu'on te rendait... Ah! ah! ah!
Je me précipitai vers mon corps; épouvanté, je reculais dé cet immonde monceau de loques.
— Ah! ah! ah! continuait la voix mordante...
D'un bon le psychurgue, retenu parles sorties séditeuses de l'élémental préposé à la conservation des existences intra-humaines, vola pour défendre son dépôt contre l'envahissement des cohortes larviques, des nouvelles accroissances d'élémentaux, conduits par l'élémental chef...
Je dus les laissera leur duel...
Abîmé dans la contemplation de mes derniers moments j'étendais mes mains fluidiques vers les régions célestes, implorant les Invisibles!...
Les souffrances de mon psychurgue me rappelèrent à la réalité. Je m'avance donc vers mon gîte terrestre!... Et, avant d'entrer dans ce sépulcre, je jette pour la dernière fois mes regards de remerciements vers ceux qui m'attendaient. A bientôt, visages célestes, à bientôt et pour toujours.
Et je crus entendre des voix d'une mélodie divine empreinte qui me repercutaient: A bientôt!... pour toujours, pour l'éternité!...
Je disparus à leurs yeux...
Punar-Bhava!!!
Mon Maître à l'œil royal apparut.
Je me prosternai...
— Te voici, enfant! Toujours dans les dispositions de désobéissance. Ne ressens-tu pas les souffrances de ton disciple aimé ? Ses forces sont à bout, il disputait ta dépouille à des légions de forces cruelles, avides de ta vie astrale et physique; deux fois il était sorti pour dompter les astraux infiniment petits!
— Maître, messager du ciel, voulut interrompre le psychurgue.
— Tu sais, toi le frère aîné que cet état est pour ton cadet préjudiciable; préjudiciable à son âme et à son être incarné.,. Et les dangers que court sa personnalité fluidique? Et les périls auxquels s'expose son enveloppe humaine?
Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa!
— Je ne peux te juger... ni absoudre.
— Maître! Messager de l'Absolu; exauce mes prières, ne châtie pas — ne le gronde pas, Maître des maîtres. Ah!
Le Maître à l'œil royal tournant son visage céleste rayonnant de joie dit au vaillant frère jeté dans les trances, au mécontentement du Maître: Vois-tu,cher frère, sans l'intervention des forces fraternelles que je vous avais expédiées, Punar aurait contracté une maladie pernicieuse, peut-être mortelle ; mes messagers même ne purent tout à fait réussir malgré tout ton dévouement fraternel à faire éviter quelque astralisation des effluves qui s'incarnèrent dans son astral inférieur autant que dans son enveloppe humaine. Hélas! il ressentira les suites durant deux mois, trois semaines, quatre jours et deux heures!... Voyons... Punar!
— Maître, ô mon Maître, dis-je, posant mon regard sur Lui, Maître, bénis-moi pour les luttes prochaines.....
Et le Maître, à l'œil royal, attendri, tourna ses ailes vers l'Orient, invoquant dans une prière Le Tout; touchant de son doigt azuré le front du mortel, y traçant le saint signe de la Rédemption!
Et je rentrai à la vie terrestre. Et hélas! je rentrais dans la vie terrestre.....
Lundi, le 16 décembre, Gilevitsch fut arrêté à Paris; la même nuit, empoisonné, il expirait son âme.....
Emu par les révélations de l'Au-delà, plongé dans les secrets de la vie sur-humaine, je pensais à la destinée de cet être malheureux, que j'avais vue inscrite dans les livres de l'Astral..... Pour l'homme qui peut lire, cette solution n'eut rien de surprenant. Ses crimes c'était la résultante de ses vies successives, de ses actes et de ses libres résolutions..... Si l'esprit du défunt avait gardé le souvenir des vies passées, il aurait prévenu le malheureux frère.... Mais, le désincarné, laissant son-subconscient influencer l'astral inférieur, lui laissa la dominance sur les actes du suicidé..... Comme un cheval emporté il courait au-devant des événements prévus et y participait à l'exécution de l'inéluctable loi du Karma !
Mes pensées se tournèrent vers ce fugitif de la justice humaine... L'intensité de cette force concentrée tourna l'attention de l'astral enchaîné à son enveloppe terrestre attachée à ses restes... Il parvint à m'effleurer de son souffle. — Puis-je te parler? demanda-t-il d'une voix étouffée...

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Nous parlâmes ce langage intime des âmes... Dans un épanchement, il me confia toutes les vicissitudes de sa vie..... Il ne m'a rien caché, tout fut dévoilé dans la confession du repentir.....
L'astral termina pur ses paroles : «Mort dans les douleurs du suicide, condamné à une vie désespérée dans les plans supérieurs, je dois l'accepter avec empressement pour pouvoir expier ce nouveau crime. Devant Dieu qui nous entend, je t'affirme d'être innocent du meurtre, l'Absolu jugera mes fautes... Puis il poursuivit lentement: «Punar, j'ai une prière à t'adresser... Protège... ma... famille... déshonorée... Ma... pauvre... mère...» Il disparut en sanglotant...

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Un silence religieux attestait la présence des entités astrales qui se révélaient par les signes ordinaires, l'air ambiant était saturé des effluves scintillants, la lumière se diffusait dans l'atmosphère, puis les assistants de l'astral de mon malheureux suicidé allèrent rejoindre leur victime... Je ne restai pas seul..., j'avais tacitement accepté la tâche de réhabiliter la victime des vampires humains, les pensées vivantes du défunt ne devaient me quitter de si tôt... Je vais te le prouver, pauvre malheureux frère! Je vais, armé de la conviction de ton innocence, dévoiler le véritable assassin. Toi tu n'as pas' été coupable d'avoir cédé aux incubes femelles, aux suggestions malsaines des élémentaux de la cupidité, aux larves de l'orgueil, tu étais l'instrument aveugle du véritable assassin de ce maudit Louis qui avait perpétré ce crime odieux!... L'opprobre dont tu as couvert ta famille provenait de ton amour-propre maladif, du serment que t'avaient soutiré les insistances du meurtrier... Pauvre André!

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Conjuro et confirma super vos, Angeli fortes, sancti atque potentes, in nomine On, Hey, Heya, IA Ie, Adonay, Saday...

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C'est dans I'Erebe que se portera, par la force d'attraction, ton âme suppliciée, dans ce passage obligatoire de tous les décédés. Les juges vont être cléments; tu es parti repentant. Tu y séjourneras longtemps avant d'entrer dans le Kama-Ioka, immense région que je parcourais maintes fois, ce purgatoire de l'astral inférieur, de ton serviteur parjure, de ton ennemi juré ! C'est lui qui t'a perdu, désobéissant aux injonctions de son frère aîné attaché à l'Inconscient supérieur. Au lieu de te transmettre la ligne de conduite qui aurait aidé à ton évolution, il avait préféré te souffler les insubordinations de ton subconscient, acceptées par la raison humaine. Tu n'as pu discerner le bien du mal... Ton ange protecteur ne put te parler, tu fus la victime des forces maudites, hélas!

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Ne désespère, quand même, pas! Tu as fait la souffrance que pour trouver la torture, c'est l'expiation du crime de ton suicide. Tu es parvenu à te soustraire à la justice humaine en violant la loi divine. Malheureux, tu as prolongé ton expiation! Mais ne désespère pas! Tu t'es repenti. Tu iras alors plus calme vers les épreuves qui t'attendent car tu es résolu à satisfaire l'éternelle justice. Le remords, dégageant une petite issue, permettra aux esprits vengeurs de se glisser jusqu'à ton entendement, ils te prodigueront des conseils et des encouragements, ils suppléeront à ta faiblesse: ils seront l'intermédiaire entre l'âme et les cieux!
Ne désespère pas! Car l'amour t'entoure, l'amour puissant de Celui qui s'est immolé pour nous. Cet amour veut te sauver. Unis ta voix aux voix de l'Infini... Prie... Tout est en prières devant l'Absolu; depuis l'atome qui souffre jusqu'au roi de la création qui médite la paix ou la guerre, le bonheur de l'humanité ou les désastres des peuples! L'adoration des mondes, les hommages des vivants ! Les soupirs des incarnés forment un concert montant vers les cieux, portés par les ailes des vents, harmonisé par les voix des Océans, entendu par le Créateur de tous les mondes, de tous les êtres divins, humains, disséminés dans les zones, dans les sphères, dans les montagnes, dans les profondeurs de la terre; dans les abîmes des précipices: de partout s'élancent les voix qui prient, qui pleurent, qui soupirent! Prie!!! Entonne le sublime cantique des actes de grâces! Remercie Dieu qui te fait souffrir, dépose un baiser de gratitude sur l'Auguste main qui t'a touché. Ne désespère pas, car tu entendras bientôt la voix de Celui de qui on a dit: «Mais quiconque,... intoquera... le... nom... du .. Seigneur sera sauvé.»

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Et à nous autres, aux voyageurs terrestres, quelle voie nous prescrit le Grand Crucifié?
Ah! Lui, Le Baume, L'Agneau sera bref dans ses enseignements! Par ses messagers célestes, il nous dictera sa sainte prière!
A genoux, mes frères; à genoux, mes sœurs, aux pieds ensanglantés du Maître! A genoux!! Répétons:
«Mon Dieu, Toi qui es grand, Toi qui es Tout, laisse tomber sur moi qui ne suis que parce que Tu l'as voulu, un rayon de ta lumière. Fais que, pénétré de Ton amour, je trouve le bien facile, le mal odieux; qu'animé du désir de Te plaire, mon esprit surmonte les 'obstacles qui s'opposent au triomphe de la vérite sur l'erreur, de la fraternité sur l'égoïsme: Fais que dans chaque compagnon d'épreuves, je voie un frère, comme Tu vois un fils en chacun des êtres qui émanent de Toi et doivent retourner vers Toi. Donne-moi, ô Seigneur, l'amour du travail, qui est le devoir de tous sur la terre, et, avec l'aide du flambeau que Tu as mis à ma portée, éclaire-moi, ô Lumière Eternelle, sur les imperfections qui retardent mon avancement en cette vie et dans les autres...»
Nous te le demandons humblement, O PÈRE, par les mérites de notre Sauveur TON FILS !!! O M, T A T, S A T !!!

Punar-Bhava, S.'.I.'..

Relu; corrigé à Koczevo, au mois de janvier 1913, l'année de la protection divine.


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Zbigniew Lagosz: NA OBRZEZACH RELIGII I FILOZOFII CZESLAW CZYNSKI
Czesław Czyński:
Triomphe de l'occultisme
Rafal T. Prinke: Polish Satanism & Sexmagic
Deutsche Version: Polnischer Satanismus und Sexualmagie

Peter-R. Koenig:
English version: Fetish, Self-Induction, Stigma and Rôleplay
Tlumaczenie polskie: Fetysz. Rytualy. Resocjalizacja: Tozsamosc przez stygmat. Autoindukowana schizofrenia. Odgrywanie ról.
Traduction française: Fétiche, auto-induction, stigmatisation et jeu de rôle
Traduzione italiana: Il feticcio, l’auto-induzione, lo stigma, il gioco di ruolo
По русски: Фетиш, самоиндукция, стигма и ролевая игра.



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